Après 45 jours de combat au Haut-Karabakh, un accord de cessez-le feu a été signé. L’Arménie a perdu la guerre. Mais qui a vraiment gagné la guerre ? Et que signifie gagner une guerre aujourd’hui ?
Depuis la fin des conflits en ex-Yougoslavie, aucune guerre classique n’avait été aussi proche de l’Europe. Une guerre débutée à la fin de l’ère soviétique, gagnée par l’Arménie en 1994, et reprise fin septembre 2020, après vingt-six ans de conflit larvé et de promesses de règlement pacifique jamais concrétisées.
Cette fois-ci l’Arménie a été battue et l’Azerbaïdjan déclaré vainqueur. Mais ce serait aussi une victoire pour la Russie qui a annoncé les accords de cessez-le-feu le feu et s’en porte garante, ainsi que la Turquie, soutien armé de l’Azerbaïdjan.
Alors un, deux ou trois vainqueurs dans cette guerre ? Et combien de perdants ? Quel sens donner enfin donner à ce conflit armé traditionnel dans ses buts mais renouvelé dans ses armes ?
Bibliographie
Les sentiers de la victoire : peut-on encore gagner une guerre ?Passés Composés, 2020
- Journaliste au Monde, docteur en sciences politiques et enseignant à Sciences Po Paris
- Professeur des universités à l’Université Paris II Panthéon-Assas où il dirige le Master Relations internationales dans le cadre du Centre Thucydide – Analyse et recherche en Relations internationales et directeur scientifique de l'Institut de recherche s
- Chercheuse, responsable du programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient de l'IFRI